La diversité des espèces bioluminescentes et leur habitat

Il existe donc une diversité assez importante des espèces bioluminescentes (700 espèces répertoriées au total). Qu’elles soient aériennes, terrestres ou marines, le phénomène de la bioluminescence dans le règne animal est vaste. Cependant, un grand nombre d’espèces lumineuses de sont pas encore répertoriées car elles vivent dans les profondeurs abyssales encore inexplorées.

Ils existent notamment les espèces lumineuses les plus connues, aériennes ou terrestres comme les coléoptères (les lucioles), quelques diptères (mouches) ainsi que certains scorpions et vers luisants mais ce sont les espèces marines qui détiennent le nombre le plus conséquent d’individus ayant la caractéristique d’émettre de la lumière. Il a été prouvé que 95% des espèces sous-marines connues qui vivent à plus de 4000 mètres de profondeur synthétisent leur propre lumière. Les principales catégories d’espèces lumineuses marines sont les cnidaires (méduses), les mollusques (en particulier les calamars) et les planctoniques (organismes microscopiques).

Pour mieux comprendre, parlons de leur habitat. En effet, il y a ce que l’on appelle la zone pélagique. Cette zone représente la partie des lacs, des mers ou océans comprenant la colonne d’eau, c’est-à-dire les parties autres que les côtes ou le fond marin. (Par opposition, la zone démersale est la zone qui comprend l’eau proche des côtes ou du fond marin.)

En bref, on classe donc les êtres vivants pélagiques selon la profondeur à laquelle ils évoluent. La zone pélagique est divisée en sous-zones, suivant des différences dans leurs caractéristiques écologiques comme ci-dessous:

320px-Zone_pélagique

-La zone Epipélagique se situe entre la surface et 200 mètres de profondeur. La lumière y est rapidement absorbée, suffisante pour permettre la photosynthèse. La majorité des espèces vivantes et connues de l’océan y sont concentrées.

-La zone Mésopélagique débute à 200 mètres et se termine à 1000 mètres sous la surface. Il y a une faible luminosité, ainsi insuffisante pour permettre la photosynthèse. On y trouve des organismes pélagiques tels que les céphalopodes (calmars, poulpes), cnidaires (méduses), cétacés (cachalots), poissons (requins, blobfish, hache d’argent), les crustacés, les cténophores ou siphonophores ainsi que des organismes benthiques comme les vers tubicoles, les bivalves, les raies ou les spongiaires.

Poulpe                       Spongiaire                  Blobfish

-La zone Bathypélagique débute à 1000 mètres et se termine à 4000 mètres. A cette profondeur, l’océan est presque entièrement sombre, avec simplement les organismes bioluminescents (85%). A partir de cette zone, les animaux sont très différents de ceux de la surface à cause des contraintes auxquelles ils doivent s’adapter. On y trouve des organismes pélagiques comme des poissons (baudroie abyssale, Grandgousier), céphalopodes (poulpes, dumbo, calmar vampire) et des organismes benthiques tels que les lis de mer, les éponges, les raies ou les ophiures.

-La zone Abyssopélagique s’étend de 4000 mètres jusqu’aux plaines abyssales vers 6000 mètres. Aucune lumière ne pénètre à cette profondeur, la plupart des espèces sont aveugles et albinos. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la biodiversité de la plaine abyssale est aussi riche que celle de la forêt tropicale. On y retrouve les crevettes, les bactéries, vers, holothuries (concombre de mer), tuniciers, oursins, foraminifères, poisson tripode.

-La zone Hadopélagique qui s’étend au-delà des plaines abyssales jusqu’au fond des failles océaniques pouvant atteindre 11 000 mètres de profondeur. Cette zone est en très grande partie inconnue et très peu d’espèces y ont été répertoriées car elle n’a été que très peu explorée mais cela va bientôt changer avec les améliorations technologiques des sous-marins qui peuvent aller de plus en plus profond.